« Aïe ça pique » (Nouvelle)

Bonjour tout le monde! 
Je ne sais pas encore si ce genre d’article sera régulier ou non mais je projette de me remettre à l’écriture et quoi de mieux pour cela que le challenge créé par Camille sur son blog? Le challenge de cette semaine (ou alors de la semaine dernière si j’ai loupé un chapitre ahah) consistait à inclure l’expression  »Aïe, ça pique » dans notre texte, c’est chose faite et j’espère que ma petite nouvelle vous plaira (et que vous reconnaîtrez l’histoire dont je me suis inspiré héhé).
N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire, je prends toute critique tant qu’elle est constructive, c’est l’un de mes premiers textes alors je me doute bien qu’il peut y avoir des redondances ou des choses qui ne plaisent pas aux lecteurs. N’hésitez pas à m’en parler, j’ai besoin de vos avis pour m’améliorer et espérer faire mieux par la suite! Merci à ceux qui liront ce que j’ai rédigé! xo
(Je sais déjà que j’ai de grosses difficultés avec les temps alors j’accepte les critiques à ce niveau, je fais de mon mieux mais j’hésite toujours sur quel temps mettre dans telle phrase)


 »Aïe, ça pique!!! »

Ce sont les derniers mots que ma petite sœur a prononcé avant de s’évanouir. Je lui avais pourtant défendu de toucher le fuseau. Mais une voix lui avait ordonné de le faire. Et voilà le résultat.

Aurore a toujours été comme ça et mes parents ont d’abord cru qu’elle entendait des voix. Dans un sens, ce n’était pas faux, elle entendait bien nos voix, mais pas que. On avait du mal à lui faire entendre raison dans ces moments là. Surtout que quand elle avait quelque chose en tête, elle le faisait sans écouter les conseils de personne. Elle était têtue comme une mule. Alors forcément, si une voix qu’elle seule entendait lui disait de toucher un objet vieux d’un siècle, rouillé et pointu, elle allait le faire.

Nos parents ont toujours été passionnés d’histoire. Leur rêve ultime était de vivre dans un château. Bien entendu, c’était un rêve difficile à réaliser au vingt-et-unième siècle. Nous n’étions plus à l’époque des rois et des reines, des princes et des princesses ou des couronnes et des sceptres. Nous étions plutôt à l’époque des tyrans et des dictatures, des armes de guerre et des armes nucléaires et des guerres mondiales et de leurs nombreuses morts. Malgré tout, ils étaient parvenus à acquérir une maison qui ressemblait à s’y méprendre à un château de par son édifice de pierres, ses jardins gigantesques et sa tour qui pouvait être un donjon. Ma sœur et moi adorions jouer dans ce donjon comme si nous étions des princesses qui attendaient leur prince. Mais c’est à cet endroit que le drame que je vais vous conter est arrivé. Depuis, je refuse de retourner là-bas.

J’avais douze ans et elle huit. Comme des gamines de notre âge, nous n’avions d’autres préoccupations que de jouer à la poupée ou à la maman. Mais nos parents étaient en plein déménagement et il fallait d’abord vider la maison avant de pouvoir déposer nos affaires. La maison était pleines de babioles vieilles d’un siècle et nous adorions explorer les différentes pièces de la maison pour y trouver des jouets. Seule une pièce du donjon nous était interdite car elle contenait des objets dangereux. On se croyait vraiment dans un château, sans les domestiques pour s’occuper de nous. C’était donc à nous et à nos parents de trier ce qu’il y avait à l’intérieur de la maison. Hé oui, notre jeune âge ne nous empêchait pas de  »mettre la main à la pâte ». Maman adorait nous répéter cette expression quand elle avait besoin de notre aide alors que nous aurions préféré aller jouer. Mais Aurore ne sera plus là pour l’entendre. Elle ne mettra plus jamais la main à la pâte. Car je n’ai pas su la protéger.

Après des jours, nous n’avions plus envie de littéralement mordre la poussière. Mes parents étaient partis vider d’autres pièces et nous avaient laissé nous occuper de notre endroit favori: le donjon. C’était une mine d’or pour nous, il y avait plein de poupées et toutes sortes de jouets anciens. Nous passions plus de temps à jouer avec qu’à les ranger. Mais nos parents nous laissaient faire, nous étions jeunes après tout. Si seulement ma petite sœur s’était contenté de ses jouets ce jour là…

Je parle beaucoup pour éviter de mentionner le sujet qui fait mal mais il est temps de tout vous raconter. C’est arrivé un jour de pluie, comme si le temps reflétait l’humeur qui allait me peser pendant les nombreuses années qui ont suivit ce drame. Nous étions toujours dans ce fameux donjon, accroupies en train de jouer à la poupée. Mais ce jour-là, Aurore me répétait sans cesse qu’elle voyait une dame au fond de la pièce. Une dame habillée tout en noir, aux yeux noirs, avec des cornes et des ailes de cette même couleur noire. Or, je ne voyais pas de dame en noir, il n’y avait personne d’autre que nous dans la pièce. Je m’étais dit à ce moment là que ce devait être son imagination. Ces créatures n’existent que dans les livres après tout.

Pourtant, c’est cette même sombre créature qui a poussé ma sœur à faire ce qu’elle a fait. Nous étions toujours en train de jouer ensemble quand elle s’est levée, lentement, les yeux ronds, comme si elle avait été hypnotisée.

 »Aurore? »

Elle ne semblait pas m’entendre à ce moment là. Elle fixait un objet dans la pièce qui nous était interdite. Je n’ai vu que trop tard quel objet c’était. Je me suis levée à mon tour pour l’empêcher de passer mais elle m’a repoussée de ses deux bras avec une telle force que je me suis écroulée dans les cartons déjà emballés.

 »Laisse moi tranquille! La dame m’a dit que je devais toucher le fuseau! Je n’ai pas le droit de lui désobéir! »

Elle avait l’air si effrayée et en même temps si en colère… Elle fixait toujours cet objet et s’en rapprochait de plus en plus. Mais j’étais tordue de douleur et je n’arrivais plus à me relever. Pour amortir ma chute, j’avais eu le réflexe de m’appuyer contre le mur alors qu’un clou que je n’avais pas vu en dépassait. Ma main gauche était lacérée et me faisait atrocement mal. J’étais à la fois choquée de voir ma sœur réagir comme tel et en colère qu’elle ait osé me faire ça. Je ne l’avais jamais vue comme ça. Elle qui était si douce et sage, jamais elle n’aurait désobéi à nos parents. Mais il aura fallut que sa maladie l’emporte et qu’elle se fasse du mal.

Elle avançait très vite, le bras tendu vers ce qui s’était avéré être un rouet.

 »Ne touche pas à ça! Tu vas te faire mal!
-La dame m’a dit de le faire!
-Mais quelle dame? Aurore, il n’y a pas de dame! »

Rien n’y faisait, elle s’approchait trop vite de cette pointe, guidée par une voix que je n’entendais pas. Je ne parvenais toujours pas à me relever, j’avais beaucoup trop mal à la main et au dos. La porte s’est finalement ouverte pour laisser apparaître mes parents, alarmés par notre vacarme. Ils m’ont d’abord regardée, étonnés et étaient probablement sur le point de me demander comment j’étais arrivée là quand ma sœur à l’autre bout de la pièce s’est mise à hurler:

 »Aïe, ça pique!!! »

Voilà ses derniers mots. Elle l’avait fait. Et je n’avais pas su réagir à temps. Elle avait touché le fuseau avant de tomber au sol, la main resserrée autour de son index. Quand mes parents se sont précipités sur elle il était déjà trop tard. Elle était inconsciente et ne se réveillerait jamais plus. La princesse avait écouté la sorcière et il n’y aura pas de prince pour la sortir de son sommeil éternel.

Publié par

weaslayinherbed

Une jeune femme tellement ouverte d'esprit qu'elle est passionnée par tout un tas de choses. Ici sur mon blog je vous parle de livres, séries, cinéma, voyages, histoire, jeux vidéos, jeux de société, mais aussi de tout et de rien♥

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